La consommation de substituts de repas en poudre, à diluer dans un peu d’eau ou à ingurgiter sous forme de barres, se démocratise chez les jeunes actifs pressés. Le but n’est pas de maigrir, mais de gagner du temps sur la pause déjeuner.
Fer de lance de cet assaut de la « Smart Food » au pays de la gastronomie, la startup Feed affirme commercialiser des repas « nutritionnellement parfaits ». Avec, cerise sur le shaker, une « fabrication en France », garantie sans OGM, 100 % vegan, sans gluten ni lactose. « Un repas complet et économique dans un format pratique », résume Feed, dont les recettes sont élaborées par des « chefs cuisiniers, médecins et ingénieurs en nutrition humaine ». Disruptif ? Dissimulé derrière un marketing audacieux, le projet de Feed est contestable. Parce qu’il s’appuie sur une conception réductionniste de la nutrition et recourt à l’ultra-transformation des aliments. Mais aussi parce qu’il promeut une vision individualiste de l’alimentation, au service d’une société obsédée par la productivité. Des sujets sur lesquels la startup ne se laisse pas facilement cuisiner.
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