Autistes et neuro-atypiques, un vivier de talents pour le monde de la tech

Štefan Štefančík via Unsplash License by

Dans le secteur des nouvelles technologies, et plus particulièrement dans la Silicon Valley, l’autisme a cessé d’être considéré comme un handicap pour devenir un atout aux yeux des entreprises.

De ce côté-ci de l’Atlantique, l’autisme est encore souvent considéré sous le prisme médical, avec dans l’angle mort du débat, la controverse toujours prête à resurgir sur les causes de ce que l’on perçoit d’abord comme une maladie, un handicap.

Longtemps associés à des troubles psychologiques, voire psychanalytiques (relation maternelle contrariée, pour simplifier), les troubles du spectre autistique (TSA) seraient en réalité imputables à la génétique et à l’épigénétique, soit la perturbation des structures nerveuses du cerveau par les facteurs environnementaux, ceux-ci exploitant sans doute une susceptibilité génétique préexistante.

Tel est le résultat d’un consensus scientifique international, balayant l’approche psychanalytique encore assez répandue en France, malgré des résultats incertains et les recommandations de la Haute autorité de santé, qui désavoue ce type de thérapie depuis 2012.

Microsoft, le pionnier

Aux États-Unis, qui font souvent figure de modèle en matière de prise en charge de l’autisme, l’approche se veut pragmatique, avec un diagnostic précoce et un accompagnement par des thérapies comportementales: plutôt que de vouloir «soigner», on modifie les comportements par un programme intensif d’exercices. Cette prise en charge porte ses fruits, et contribue sans doute à une meilleure insertion des personnes autistes dans la société et le monde du travail.

Depuis quelques années, le secteur des nouvelles technologies en particulier va jusqu’à concevoir l’autisme comme une qualité –et un puissant levier de performance et d’innovation. Évidemment, le business n’est jamais loin derrière la bienveillance de nos cousins d’Amérique.

Les géants américains du web, Gafam et consorts, pratiquent une politique volontariste de recrutement des personnes porteuses de troubles autistiques –une sorte de discrimination positive, dont Microsoft fut l’investigateur ou du moins le premier, en 2015, à revendiquer publiquement la démarche.

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